Affaire Canavero. Une Justice à deux vitesses.

« Une seule conclusion s'impose : les pédocriminels d'Etat veulent absolument remettre John Hodgkinson en prison d'ici l'automne. »

Rappel des faits : le 19 décembre 2014 en comparution immédiate à Avignon, John Hodgkinson a été condamné à huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Il a été incarcéré le soir même au Centre Pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet. Il a été condamné pour dénonciation calomnieuse par voie d'affichage (délit imaginaire) et outrage à magistrat sur site Internet (délit tout aussi imaginaire). Le jugement écrit a été falsifié à Avignon pour ajouter à la peine de huit mois de prison trois révocations de sursis, dont deux en matière de presse. Cela faisait au total une peine de 23 mois ferme, mêlant allègrement (et illégalement) affaires de presse et de droit commun. Sans doute sur ordre du Parquet général de Nîmes, le Greffe de la prison d'Avignon-Le Pontet a tenté d'empêcher John Hodgkinson de faire appel. Néanmoins, grâce à l'intervention des surveillants de prison et des chefs de bâtiment, John Hodgkinson a pu relever appel vendredi 26 décembre 2014, soit 24 heures avant l'expiration du délai de dix jours (le greffe étant fermé les samedis et dimanches).

L'appel a donc été entendu en audience publique à Nîmes le 26 février 2015 et l'affaire mise en délibéré pour le 9 avril 2015. Ce jour-là, John Hodgkinson a été relaxé du chef de dénonciation calomnieuse, mais condamné à la peine maximale (un an de prison) pour outrage à magistrat sur site Internet (délit imaginaire), ce qui, avec les trois révocations de sursis maintenues, faisait une peine cumulée de 27 mois. S'est ensuivie la même lutte sordide pour empêcher le pourvoi en cassation où, fait signifiant, John Hodgkinson a déjà gagné trois fois d'affilée contre des arrêts de la Cour d'Appel de Nîmes. Du côté de la légalité dans cette lutte au pourvoi : les surveillants, les chefs de bâtiment, le SPIP et le Défenseur des Droits. En face, le Parquet Général qui dicte sa loi au greffe de la prison (« C'est le Procureur qui m'a dit que … »).

John Hodgkinson était libérable sur décision de la Cour d'Appel le 9 avril 2015. Le Procureur général s'y est opposé. Il est donc resté en prison. Il était de nouveau libérable le 18 avril 2015, la détention provisoire ne pouvant excéder quatre mois. « On va demander au Procureur » disait-on au greffe de la Prison. Le Procureur (général, en l'occurrence), a dit de nouveau non. Finalement, c'est le Juge des Libertés et de la Détention, saisi par John Hodgkinson en R/A/R parvenue le matin du jeudi 23 avril 2015 au greffe de la Cour d'Appel de Nîmes qui, lui, a dit « oui » et a fait libérer John Hodgkinson en fin d'après-midi de ce même jeudi 23 avril 2015.

L'affaire est donc devant la Cour de Cassation. Normalement, il y en a pour neuf mois, voire un an, avant que la Cour prononce son arrêt. Mais …

Mais, dans le cadre de l'affaire Canavero, nous sommes manifestement face à une pédocriminalité d'Etat (socialiste) qui use de moyens d'exception pour (essayer) de faire taire les opposants politiques à de telles monstruosités. Le rapport du Conseiller rapporteur Olivier TALABARDON, pondu en un temps record (une semaine au lieu des trois à six mois habituels !) est un document exceptionnel qui vaut son pesant d'or en matière d'atteinte à la liberté d'expression. Nous le publions donc dans son intégralité (grand merci au pigiste du PRF pour le traitement de texte), ainsi que les observations en retour de John Hodgkinson. Une seule conclusion s'impose : les pédocriminels d'Etat veulent absolument remettre John Hodgkinson en prison d'ici l'automne. Quelle mobilisation pour ce qui semblait au début une petite affaire sordide locale. L‘enjeu, manifestement, est de taille. Mais, non, Monsieur Hodgkinson, vous fabulez, en France les réseaux pédocriminels n'existent pas …

Composition du Tribunal correctionnel d'Avignon le 19 décembre 2014 : Michèle NESME (Président), Olivier LEFRANCQ (vice-président), Sophie SELOSSE (juge).

Composition de la Cour d'Appel de Nîmes le 26 février 2015 : Mme DAUX (Président), Mr BARBIER, Mme PODEVIN.

Le rapport du Conseiller rapporteur Olivier TALABARDON

Les observations en réplique de John Hodgkinson


Nota Bene : John Hodgkinson souhaite remercier tous ceux qui lui ont manifesté leur soutien et leur amitié lors de ces 4 mois et 4 jours passés au Pontet : détenus (dont certaines personnalités bien trempées qui forcent le respect), surveillants, chefs de bâtiment, gendarmes et policiers ("huit mois ferme pour des affiches, John, mais ils sont fous!") "Tu donneras mon bonjour à l'Anglais, celui qui défend les petits !" Merci, Fayçal, je te l'ai entendu dire. Bon courage à tous.Vous êtes des hommes.

Lachamp Raphaël, le 18 juillet 2015.

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