La résistance de l'Etat syrien s'organise
Ghaleb Kandil

Lundi 6 août 2012

Après l'écrasement des escadrons de la mort atlantistes à Damas, des milliers de combattants mercenaires et takfiristes se sont massés à Alep, dans le Nord. Cette ville devrait être le théâtre d'une bataille décisive qui déterminera l'évolution d'une guerre planifiée pour être longue et pour provoquer la destruction et le chaos en Syrie. L'objectif ultime étant d'affaiblir l'Etat et de démembrer le tissu social et national syrien afin de sortir le pays des équations régionales dans lesquelles il était, ces dernières quarante années, le principal acteur qui a empêché Israël et l'Occident d'étendre leur contrôle et leur hégémonie sur l'ensemble de la région.

La guerre dont est victime la Syrie sera longue et prend la forme d'une guerre d'usure, ce qui a poussé l'armée arabe syrienne et l'Etat à prendre la décision de trancher la bataille sur le terrain, avec le soutien d'une large frange de la population. Cela s'est illustré par une forte participation populaire dans les combats aux côtés de l'armée, notamment à Alep, investie par des mercenaires et des «jihadistes» qui affluent du monde entier via la Turquie. Le gouvernement de l'illusion ottomane accentue ses pressions et intensifie son intervention dans l'espoir d'établir, avec l'aide de ces mercenaires, une zone tampon, qui servirait de tête de pont à une intervention étrangère en Syrie. Mais leurs calculs sont, encore une fois, loin des réalités sur le terrain.

Pendant que l'attention des médias internationaux impliqués dans la guerre contre la Syrie se focalise sur Alep, l'armée arabe syrienne a achevé de nettoyer Damas et ses principales banlieues de la présence des groupes terroristes. Dans ce contexte, la stratégie des rebelles est de disperser les capacités des troupes régulières, en ouvrant des fronts dans plusieurs régions, alors que l'Etat a pris la décision d'en finir une fois pour toute en écrasant les groupes terroristes partout en même temps.

La campagne militaire s'accompagne d'un effort entrepris par l'Etat national syrienne sur les plans médiatique, économique et politique pour réunir tous les facteurs nécessaires pour garantir la victoire dans cette bataille cruciale pour le destin de la Syrie et de son peuple, comme l'a dit le président Bachar al-Assad.

Le principal défi que se pose à la Syrie est de trouver des cadres adéquats aux multiples initiatives de lutte contre les escadrons de la mort, apparues dans plus d'un domaine et dans de nombreuses régions. Les habitants ont coopéré d'une manière spontanée avec l'armé pour empêcher l'infiltration des groupes terroristes et aider à leur éradication des régions où ils se sont implantés. A travers des initiatives personnelles, les habitants ont aidé la troupe à localiser et détruire les cellules dormantes qui attendent un signal pour bouger et semer la mort et la destruction. Mais pour être plus efficaces, ces démarches ont besoin d'un cadre, d'une meilleure organisation et d'une structure minimale.

Tous ces efforts doivent accompagner la décision prise par les alliés régionaux et internationaux de la Syrie de faire face à cette nouvelle offensive impérialiste. C'est ainsi que le guide de la révolution iranienne, Ali Khamenei, a affirmé que la bataille qui sévit actuellement en Syrie s'inscrit dans le cadre de la lutte entre les forces de la résistance et de libération et l'impérialiste hégémonique.

Idem pour la Russie, qui a dénoncé l'attitude négative des oppositions syriennes, qui, malgré les dizaines de délégations dépêchées à Moscou, refusent de faire le moindre pas, et continuent d'inscrire leur action dans le cadre de la stratégie américaine et occidentale.

 

 

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