PRIVAS : ON ATTEINT LES SOMMETS !

John Hodgkinson condamné à trois mois ferme pour dénonciation de corruption !

Suite à l'audience du 26 septembre 2013, où il était poursuivi pour des faits de ‘outrage par parole, écrit, image à magistrat ou juré dans l'exercice de ses fonctions' (article 434-24 alinéa 1 du Code Pénal), John Hodgkinson a été condamné par jugement mis en délibéré au 24 octobre 2013 à une peine de trois mois d'emprisonnement.

  Rappelons que le prétendu ‘outrage' consiste à avoir dénoncé des faits de corruption chez Christophe Raffin, avocat général à Nîmes et Marie-Christine Greiss, présidente de la 3ème chambre des appels correctionnels à Nîmes, ceci dans le cadre de conclusions déposées par John Hodgkinson pour l'audience en correctionnelle à Privas le 17 mai 2013.

Il est clair que, lorsqu'un citoyen se défend devant un Tribunal correctionnel dans une affaire où il y a corruption, telle que ce fut le cas pour l'affaire entendue à Privas le 17 mai 2013 (harcèlement de John Hodgkinson par l'ancien Préfet de l'Ardèche Dominique Lacroix en représailles à ses dénonciations de corruption impliquant ce même Préfet), le citoyen en question va obligatoirement nommer les auteurs des faits, ainsi que leurs complices. Dans le cas de l'affaire de détournements de fonds publics à Lachamp Raphaël qui se situe en toile de fond à ce fatras judiciaire, toute une chaîne de corruption est impliquée, et ceci sous la houlette bienveillante du Parquet de Privas, alerté sur cette affaire (tout comme l'est la Préfecture de l'Ardèche) DEPUIS DIX ANS. Ils savent parfaitement ce qu'ils font.

Mais non, selon ce nouveau concept de la ‘justice' privadoise, on n'a plus le droit de dénoncer la corruption devant un   Tribunal correctionnel. C'est commode. Et, bien sûr, complètement illégal.

L'auteur de cette monstruosité juridique s'appelle Sylvie Prats, nouveau juge du siège qui nous bénéficie désormais de ses talents en Sud-Ardèche. Madame le juge Prats ne remportera pas de concours d'élégance au vu de son faciès quelque peu désastreux, et il est manifeste qu'elle ne doit pas passer très souvent en salle de bains, mais il faut bien dire pour sa défense que, entourée comme elle l'est par un Procureur de la République qui mâche son chewing-gum en pleine audience tel un élève de sixième en manque de repères, la brave dame ne doit pas se sentir trop gênée pour la circonstance. Sénéchal-Prats, voilà le nouveau duo de la disgrâce à Privas. Quoi qu'on puisse penser de Christophe Raffin, il avait tout de même un peu plus de classe que le morveux quinquagénaire qui a pris sa place.

Mais revenons à notre jugement. On cite :

« Pour s'exonérer de toute responsabilité pénale Mr John Hodgkinson se retranche derrière les dispositions de l'article 41 alinéa 4 de la loi du 29 juillet 1881 qui disposent : ‘Ne donneront lieu à aucune action en diffamation, injure ou outrage, ni le compte rendu fidèle fait de bonne foi des débats judiciaires ni les discours prononcés ou les écrits produits devant les tribunaux.' Si ce texte crée une immunité judiciaire bénéficiant aux discours prononcés et aux écrits produits devant les tribunaux, celle-ci n'est pas absolue et peut recevoir exception dans les cas où les écrits outrageants sont étrangers à la cause. Il apparaît que Mr John Hodgkinson se pose régulièrement en victime de complots « politico-judiciaires » destinés à l'empêcher de dénoncer un certain nombre de faits. Il n'a de cesse à l'occasion des affaires dont il a régulièrement à répondre pénalement de mettre en cause un certain nombre de personnes dont il entend selon lui dénoncer la corruption. Les écrits produits devant le Tribunal correctionnel à l'audience du 17 mai 2013 mettant en cause Mr Raffin et Mme Greiss s'inscrivent dans cette démarche générale de défense consistant à multiplier les insultes et les outrages envers certaines personnes. Ces écrits sont totalement étrangers à la cause qui était spécifiquement soumise au tribunal et constituent en outre une accusation d'une extrême gravité excédant très largement les limites des droits de la défense. Par conséquent, le bénéfice de l'immunité judiciaire prévue par l'article 41 alinéa 4 de la loi du 29 juillet 1881 sera rejeté. »

Voilà donc Mme Prats qui se présente en psychanalyste (« Mr Hodgkinson se pose régulièrement en victime de complots politico-judiciaires »), mais aussi en législateur de type hitlérien, proposant une refonte de notre Code Pénal afin d'interdire les « accusations d'une extrême gravité » contre ceux qui sont au pouvoir. Désormais, on n'a le droit de dénoncer que les peccadilles. Le 'détroussage de soubrette', d'accord. Mais pour la dénonciation d'un viol, c'est direction La Santé. A tous les échelons, on normalise et on étouffe. L'état de droit, c'est moi, et fermez donc vos gueules.

Plus généralement, l'argument passe-partout de cette magistrate consiste à dire que toute dénonciation de corruption institutionnalisée est « étrangère à la cause ». Quelle cause ? La sienne, bien sûr. Voici un exemple de jurisprudence qui dit le contraire (ce qui n'est pas étonnant) de Mme Prats  :

« Ne sont pas étrangères à la cause les conclusions écrites d'un avocat adressées au président de la juridiction saisie d'une procédure relative à un accident de la circulation dans lesquelles il affirme que le président de la juridiction qui a procédé à la radiation de son affaire est partial du fait de son appartenance à une alliance secrète. » (Chambre criminelle de la Cour de Cassation le 11 octobre 2005).

On remarquera au passage que Mme Prats aime aussi ajouter des charges inexistantes à 'sa' prévention :

« Il multiplie les insultes et les outrages envers certaines personnes ».

Dans ce dossier, il n'est jamais question de « insultes ». Voilà un élément ‘étranger à la cause' qu'introduit allègrement Mme Prats, sauf, bien sûr, si on tient compte de la partie immergée de son iceberg à elle, où se côtoie toute la racaille du coin qu'elle cherche à protéger sous prétexte de « appliquer la loi ». Il y a du Clauzon et Cie. dans cette pratsification de la justice privadoise. On retrouve ici la substance de la petite phrase révélatrice répétée d'audience en audience par les représentants du Parquet de Privas sous le règne mafieux de Christophe Raffin (2005-2012) : « Il faut stopper Monsieur Hodgkinson ! ». Quand on connaît l'étendue de la corruption et de la criminalité qui sont protégées par le Parquet de Privas, on comprend bien ce désir de « stopper » les dénonciations que fait   l'intéressé.

L'audience du 26 septembre 2013 s'inscrivit dans cette politique d'étouffement de la dénonciation de corruption. Dès le début de l'audience, Mme Prats tonna : « Dépêchez-vous ! Il y a d'autres affaires à traiter ! » Ensuite, elle multiplia les « Cela n'a rien à voir ! » Ce slogan a été scandé chaque fois que la défense prononçait une phrase - et à chaque fois avant que la phrase ne soit terminée. Au bout d'une dizaine de phrases ainsi tailladées soit par le Procureur Sénéchal (ce qui est complètement illégal, un procureur n'ayant pas à intervenir lorsque le prévenu est en train de présenter sa défense), soit par le Juge Prats (qui n'était rien d'autre que son doublon pour la circonstance et agissait tout aussi illégalement, car la défense a bien le droit de s'exprimer), on ne trouva rien de mieux que d'évacuer John Hodgkinson de la salle d'audience, ce qui, il faut reconnaître, facilita la tenue ultérieure des 'débats' en éliminant toute contradiction à la version ‘officielle' des événements.

Le ‘jugement' du 24 octobre 2013 s'étale sur cinq pages. A la page 4, on lit :

« Les éléments du dossier et l'audience écourtée de par le comportement de Mr John Hodgkinson n'a pas permis que puissent être abordés les éléments de personnalité ; en conséquence, le Tribunal est dans l'impossibilité d'ordonner l'aménagement de la peine prévu par l'article 132-24 du Code Pénal. »

On atteint là les sommets de l'hypocrisie et du mensonge. L'audience a été « écourtée » de par le comportement de Mr John Hodgkinson. La belle affaire. On « écourte » chaque phrase que le prévenu présente pour sa défense, puis on essaie de mettre son forfait sur le compte dudit prévenu, qu'on a ensuite fait évacuer de la salle de peur qu'il dénonce davantage la corruption dont il est question dans la prévention (« en accusant Mr Raffin et Mme Greiss d'agissements mafieux et d'association de malfaiteurs »). Après ça, on a le culot de déclarer (page 2 du jugement) :

« Le prévenu a eu la parole en dernier. »

Quand on est menteur dans l'âme, on ne se refuse rien une fois qu'on est lancé pour la bonne cause.

Il est constant chez une certaine classe de délinquants en col blanc d'effectuer toute une gymnastique mentale afin de se donner raison, quelles que soient les infractions commises. La traversée du miroir est douloureuse. A notre avis, il s'agit d'un vestige féodal chez ces gens. Ce sont les mêmes qui vont côtoyer sans sourciller des violeurs d'enfants tels

Raymond Liebling (alias Roman Polanski) ou Frédéric Mitterrand. Ils inventeront toutes sortes d'alibis pour de telles crapules. La vérité, c'est qu'ils considèrent que les lois ne s'appliquent pas à eux-mêmes, mais sont faites uniquement pour la populace. On se rappelle à ce sujet le cas de Pierre Hontang, ancien Procureur du Puy-en-Velay condamné pour

vol et révoqué de la magistrature dans un contexte particulièrement salace. Pour l'accusation, en la personne du Directeur des services judiciaires, Bernard Léonard de la Gatinais, le camarade Hontang « est trop orgueilleux pour se regarder dans la glace et affronter l'image qui lui est renvoyée». Quand on pousse le bouchon trop loin avec ce petit jeu discriminatoire, le peuple se soulève et coupe des têtes. On le comprend.

A la page 4 du 'jugement' dont il est question ici, on en vient à se demander si Mme Prats a toute sa tête à elle. On a l'impression qu'elle croit vraiment à ses propos délirants. C'est hallucinant de stupidité. Ecoutez-la :

"Il est manifeste que Mr John Hodgkinson n'a pas su tirer profit des multiples avertissements qui lui ont été adressés et poursuit dans la voie de la délinquance. Il sera fait une juste application de la loi pénale tenant compte de la personnalité de l'auteur et de la réitération des faits en prononçant une peine d'emprisonnement de trois mois."

On est à mi-chemin entre des propos de petit mafieux ("On t'avait averti qu'il fallait pas parler !") et le délire d'un Général Stroop face à la résistance du ghetto de Varsovie :

"Vers 17h30 nous avons rencontré une très forte résistance dans un pâté de maisons et même des tirs de mitrailleuse. Un escadron spécial a défait l'ennemi mais n'a pas réussi à l'appréhender. Les Juifs et les criminels résistèrent de base en base en s'échappant chaque fois au dernier moment. Lors de cette première attaque nous avons perdu douze hommes."

Lesdits "Juifs et criminels" ont "poursuivi dans la voie de la délinquance" pendant un mois entier. Le général SS Jürgen Stroop ne comprenait pas : comment se pouvait-il que de tels êtres, si inférieurs à lui, puissent résister ? A l'intérieur d'individus tels Sylvie Prats et Dominique Sénéchal sommeille un Jürgen Stroop. D'ailleurs, plusieurs personnes dans l'assistance lors des audiences du 17 mai puis du 26 septembre ont remarqué l'allure très nazillonne de Dominique Sénéchal. Faites l'expérience : observez sa dégaine quand il entre dans la salle d'audience, il ne lui manque que les bottes et la cravache pour compléter le tableau.

Cette affaire ira, bien entendu, en appel. En attendant, et n'en déplaise à Mme Prats et à Mr Sénéchal, qui aimeraient bien fermer toutes les portes juridiques permettant de dénoncer les turpitudes de leurs copains-coquins, citons trois articles du Code Pénal qui s'appliquent largement à leur funeste entreprise. Entreprise qui, elle, est condamnée d'avance. Des articles 'totalement étrangers' à la cause ? Peut-être pas, m'sieu-dame …

Article 431-1. "Le fait d'entraver, d'une manière concertée et à l'aide de menaces, l'exercice de la liberté d'expression, du travail, d'association, de réunion ou de manifestation est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende."

Article 434-5. "Toute menace ou tout autre acte d'intimidation à l'égard de quiconque, commis en vue de déterminer la victime d'un crime ou d'un délit à ne pas porter plainte ou à se rétracter, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende."

Article 434-15. "Le fait d'user de promesses, offres, présents, pressions, menaces, voies de fait, manœuvres ou artifices au cours d'une procédure ou en vue d'une demande ou défense en justice afin de déterminer autrui soit à faire ou délivrer une déposition, une déclaration ou une attestation mensongère, soit à s'abstenir de faire ou délivrer une déposition, une déclaration ou une attestation, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende, même si la subornation n'est pas suivie d'effet."

John Hodgkinson va bien sûr déposer plainte au titre de ces trois articles du Code Pénal contre le binôme Sénéchal-Prats.

On vous tiendra informés de la suite de l'affaire.

Lire l'article de 'Libération' du 10 juillet 2007 sur le cas Pierre Hontang : 'L'ex-procureur de Bayonne interdit d'exercer à vie ?'

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