Vidéos intimes de Benjamin Griveaux:
quel rôle Juan Branco, l'avocat des Gilets jaunes, a t-il joué ?


Juan Branco est venu appuyer Piotr Pavlenski

Le 14/02/2020

Ce vendredi, l'avocat Juan Branco a indiqué qu'il avait aidé Piotr Pavlenski à diffuser les images intimes qui accablent le candidat à la mairie de Paris, Benjamin Griveaux. Malgré les critiques, celui-ci explique jouer le rôle de "conseiller politique".

C'est un peu l'épaule sur laquelle s'est appuyé Piotr Pavlenski pour réaliser son coup. Ce jeudi, avant la divulgation des images intimes qui accablent Benjamin Griveaux l'ancien candidat à la mairie de Paris, l'artiste russe a fait appel à Juan Branco. Ce dernier est avocat, et n'est autre que l'auteur d'un essai intitulé  Crépuscule,  à tendance complotiste. "Il m'a consulté comme avocat. J'ai compris que, pour lui, c'était un acte politique. De la même façon qu'il s'était opposé au régime de Poutine, il était prêt à tout pour s'opposer au régime de Macron qu'il considère comme tout aussi répressif", confie-t-il. L'avocat a également expliqué que Piotr Pavlenski comptait diffuser d'autres vidéos. 

Dans cette affaire, Juan Branco ne revendique que son rôle de "conseiller juridique". Et celui-ci n'en est pas à son coup d'essai. L'avocat a plaidé la cause des Gilets jaunes et s'inscrit ici de nouveau "contre la macronie". Celui-ci est donc venu en aide à Piotr Pavlenski avant la diffusion des vidéos à tendance pornographique de Benjamin Griveaux. "Nous avons évoqué ensemble les risques encourus ainsi que le cadre légal, explique l'avocat auprès du Parisien. Je me suis assuré qu'il avait pleinement conscience des risques qu'il prenait et qu'il n'agissait pas de manière impulsive."

Vérification des sources

Celui-ci indique également avoir aidé l'artiste russe à "vérifier ses sources" : "J'ai vérifié les éléments tangibles en sa possession afin de m'assurer qu'il ne tombait pas dans un complot".

Juan Branco va plus loin dans la portée de ce geste : selon l'avocat, "c'est clairement un geste politique, insiste-t-il. C'est un opposant politique à Poutine et, face au durcissement très similaire de notre régime, il a estimé qu'il avait l'obligation de devenir un opposant par tous les moyens nécessaires. Il a voulu dénoncer la tartufferie de Benjamin Griveaux et le double discours de celui qui se présente dans les magazines people comme un défenseur de la famille pour gagner des voix, mais dont les actes sont en totale contradiction. Au-delà, il s'agit de dénoncer un régime qui éborgne et mutile ses opposants et ne s'inscrit plus dans un cadre démocratique. Ce n'est absolument pas une opération de déstabilisation, mais un propos très construit".

Juan Branco, déjà monté au créneau

Mais l'avocat n'en est pas à son coup d'essai. En novembre dernier, celui-ci avait dévoilé sur Twitterl'enregistrement d'une conversation entre le député François Ruffin et Emmanuel Macron datant de 2016. Juan Branco dénonce ainsi une certaine complicité entre les deux hommes et leur reproche d'avoir "mis en scène leur rivalité, utilisant les ouvriers pour propulser leur notoriété", dans le cadre d'une visite d'entreprise. 

Celui-ci s'était également offusqué en septembre dernier d'avoir vu sa demande d'ouverture de compte en banque à HSBC refusée. Celui-ci avait alors présenté le courrier de la banque sur les réseaux sociaux. La raison de ce refus n'était cependant pas exprimée dans la lettre.

Adrien Siberoll

Source : ‘La Dépêche'

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